CALL IT ANYTHING

Nous mesurons à quel point il est devenu difficile d'imaginer ce dont, pourtant, nous sommes informés.
La catastrophe de Fukushima, également désignée comme l'accident nucléaire de Fukushima, a eu lieu le 11 mars 2011. L’importance de cet événement, aussi considérable qu’il apparaît, serait comparable à bien d’autres s’il n’était pas en train de susciter autant d’interprétations scientifiques, politiques et artistiques dans tous les pays du monde. Les échos de la catastrophe semblent agir comme autant d’éléments dispersés et produisant là où ils tombent des projets nouveaux, profondément influencés par la mentalité et le climat du pays. On a vu ainsi et on continue de voir des livres, des films de fictions, des documentaires, des expositions, etc. On dirait que chacun éprouve le besoin de se raconter, de se reconnaître et ainsi de se mieux connaître à travers Fukushima. La catastrophe pourrait vite cesser d’être un événement de notre époque pour devenir une sorte de personnage fondateur.
Nous n’avons pas échappé à cette lecture de Fukushima. En effet, quelque temps après la catastrophe, l’anthropologue Sophie Houdart (chercheuse au Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative de l’université Paris Ouest Nanterre), avec laquelle F93 collaborait, a fait part de son désir d’initier une longue recherche sur le sujet. F93 lui a proposé de s’associer et plus tard, courant 2012, l’idée est née de réunir une équipe de contributeurs pour créer une série d’expositions.

Marc Boissonnade (directeur de F93)

Avec : Sophie Houdart ( anthropologue CNRS) , Patricia Falguières (historienne de l'art à l'EHESS), Stéphane Sautour (plasticien),
Yoann Moreau ( anthropologue et dramaturge), Alexandre Schubnel (sismologue, Laboratoire de géologie de l’Ecole normale supérieure de Paris)
Véréna ParavelLucien Castaing-Taylor et Ernst Karel (cinéastes et compositeur au sein du Sensory Ethnography Lab de Harvard), Catharina van Eetvelde (plasticienne).